TOUT SAVOIR SUR LE SYNDROME DE LA CLASSE ÉCONOMIQUE
Le syndrome de la classe économique est une complication réelle liée aux voyages en avion. Il frappe les personnes immobiles pendant de longues heures et peut occasionner une thrombose veineuse. À cause de l’immobilité, le sang stagne et perd sa fluidité, ce qui peut permettre la formation d’un caillot de sang. Les compagnies aériennes ont pris des mesures pour contrer ce phénomène, mais le risque est toujours à la hausse. Notez qu’un caillot peut aussi se former lors des déplacements prolongés en voiture et en train.
THROMBOSE : RÉALITÉ OU LÉGENDE ?
L’immobilité, l’espace réduit, le chauffage excessif, la déshydratation et la faible pression atmosphérique due à l’altitude… voilà les tracas que vivent les voyageurs pendant les vols longs courriers avant d’arriver à destination. Ce qu’on peut dire, c’est que les vols en classe économique exposent chaque voyageur à un risque de thrombose, qui est la formation d’un caillot de sang dans une artère ou dans une veine. Si le caillot sanguin migre dans les poumons, il peut provoquer une embolie pulmonaire. Par la suite, cela peut entrainer un dysfonctionnement cardiaque et causer la mort. Toutefois, les trajets en avion ne sont pas les seuls coupables, notons également les longs voyages en voiture ou en train.
Bon nombre d’études sur le sujet semblent confirmer le lien entre les vols longs courriers et la thrombose. Les chercheurs tentent d’analyser l’évaluation du danger, mais également la détermination des facteurs de risque qui peuvent l’augmenter. En 2001, des scientifiques français étudiaient une cinquantaine de cas d’embolie pulmonaire recensée sur 135 millions de passagers qui sont arrivés à l’aéroport de Roissy entre 1993 et 2000. La conclusion de l’étude suggère que le risque est faible, mais qu’il semble augmenter en fonction de la durée du vol. En résumé, si le trajet est court, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.
LES DERNIÈRES ACTUALITÉS SUR LE SYNDROME DE LA CLASSE ÉCONOMIQUE
Notez que les études réalisées par les chercheurs français n’ont pas été en mesure de calculer de façon précise les risques de thrombose liés au vol en avion. Toutefois, certains scientifiques ont réalisé des recherches plus approfondies dans le domaine. Selon le Dr Christopher Kelman du département du Commonwealth pour la santé et le vieillissement, pour les voyageurs qui prennent un vol long-courrier par an, le risque d’accidents thromboemboliques est rehaussé de 12 %. Néanmoins, pour chaque individu, le risque de développer une thrombose veineuse ou une embolie pulmonaire durant le vol est minime : ils ont recensé 1 cas sur 40 000 vols. De plus, le risque de décès durant le vol est encore plus petit : 1 cas sur 2 millions. Cependant, pour les scientifiques italiens, les résultats de leurs recherches sont très différents de ceux de l’équipe de Kelman.
LES GESTES DE PRÉVENTION
Les voyageurs doivent prendre des précautions pour prévenir la thrombose comme l’hydratation, les activités physiques et la non-consommation d’alcool et de sédatifs. Les personnes à risque de souffrir de la thrombose pourront prendre des médicaments anticoagulants. Il est essentiel de porter des habits amples pour faciliter la circulation sanguine.