La schistosomiase est une maladie chronique causée par des vers parasites que l’on trouve fréquemment dans l’eau douce comme les rivières et les lacs. Certaines parties de l’Afrique, de l’Amérique du Sud, du Moyen-Orient, de l’Asie et des Caraïbes sont touchées par cette épidémie. Selon les études, aucune maladie grave ne survient lorsqu’on est atteint par la schistosomiase. La maladie se manifeste par l’apparition d’éruptions cutanées, des démangeaisons de la peau, de la fièvre, des frissons, de la toux ou des douleurs musculaires. En 2011, plus de 243 millions de personnes souffraient de cette infection. La schistosomiase se produit suite à la pénétration de larves du parasite libérées par des gastéropodes d’eau douce dans la peau d’une personne en contact avec une eau infestée. Ces parasites se développent dans les vaisseaux sanguins où les femelles pondent leurs œufs. D’autres se situent dans certains tissus de l’organisme, ce qui entraîne une réaction immunitaire et des lésions évolutives dans les organes.

QUELS GENRES DE PERSONNES SONT À RISQUE ?

Le risque d’infection est lié à l’exposition à des eaux infestées lors des activités agricoles, domestiques ou de loisirs. Les zones les plus touchées sont les régions démunies dans lesquelles l’accès à l’eau potable et à un assainissement bien approprié laisse encore à désirer. Les touristes qui se rendent dans ces destinations, notamment en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, et aux Caraïbes s’exposent alors à des risques accrus d’infection. Le niveau du risque est beaucoup plus élevé dans certaines rivières et autres sources d’eau en Afrique subsaharienne comme la région de Banfora au Burkina Faso, les zones habitées par les Dogons au Mali, le lac Malawi, le lac Tanganyika, le lac Victoria, la rivière Omo, le fleuve Zambèze et le Nil. Tandis que la plupart de ces endroits sont des destinations prisées des touristes.

QUE FAIRE POUR PRÉVENIR LA SCHISTOSOMIASE ?

Les vaccins et les médicaments pour prévenir la schistosomiase n’existent pas encore. Vous envisagez de vous rendre dans l’une des zones à risque ? N’exposez pas votre peau à des sources d’eau douce comme les lacs, les rivières, les étangs et les zones humides. Au cas où vous auriez un contact avec de l’eau douce contaminée au cours de votre voyage, il est important de bien rincer votre peau suite à la baignade. Si vous êtes symptômatique, parlez-en à votre médecin pour qu’il vous prescrive le traitement nécessaire.

Évitez de nager ou de vous baigner dans une pataugeoire ou une piscine en eau douce, si vous séjournez dans un pays où la schistosomiase est endémique. Il est préférable d’utiliser des piscines bien chlorées. Si vous n’avez pas le choix, traitez l’eau de la rivière ou du lac par l’un de ces trois moyens avant la baignade afin d’éviter l’infection : 

• Filtrez l’eau avec des filtres à mailles fines (taille pore de 30 pm ou moins)
• Chauffez l’eau de baignade à 50°C pendant 5 minutes pour tuer le parasite
• Gardez l’eau dans un réservoir de stockage pour au moins 24 heures avant l’utilisation pour éliminer le parasite.

COMMENT TRAITER LA SCHISTOSOMIASE ?

Vous ne vous sentez pas bien et vous apercevez les premiers symptômes de la schistosomiase ? Consultez votre médecin. Cette maladie peut causer de sérieux problèmes plus tard à défaut d’un traitement adéquat. Sachez que l’infection se soigne bien. Le praziquantel est le médicament le plus utilisé pour traiter la schistosomiase, surtout aux États-Unis. Il permet d’éliminer efficacement le parasite adulte. Pour agir convenablement, ce médicament nécessite un bon suivi du calendrier de traitement. Le traitement dure entre 6 et 8 semaines selon le stade de l’infection.

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